Nos maisons traditionnelles au rectorat

Après une exposition au Musée des Cultures Guyanaises, les maquettes réalisées par les établissements du réseau seront exposés dans le hall d’entrée du rectorat pour un mois

Mis à jour le dimanche 6 mars 2016

Depuis mardi 2 mars 2016, le hall d’entrée du rectorat est haut en couleurs grâce aux dix-huit maquettes de maisons traditionnelles réalisées dans le cadre d’un projet initié par le Musée des Cultures Guyanaises.

Les maquettes représentent la diversité de l’architecture locale. Le visiteur aura ainsi l’opportunité de découvrir l’art du carbet amérindien, de la maison businenge et de celle créole. Le vernissage de l’exposition est prévue le mercredi 16 mars 2016

Classes ayant réalisé les maquettes :

CM1 de Madame Couta-Labeau de Balata Elémentaire.
CM1 de Madame Florus-Larochelle de Balata Elémentaire.
Ce2 de Madame Moucle de Abriba.
CM1 de Monsieur Briquet de Abriba
3e de Madame Chanol.

CARACTÉRISTIQUES DES HABITATS DE GUYANE PROPOSÉS EN MAQUETTE

Une définition de l’habitat : « Dans tous les groupes humains qui soient connus, l’habitat répond à une triple nécessité ; celle de créer un milieu techniquement efficace, celle d’assurer un cadre au système social, celle de mettre de l’ordre, à partir d’un point, dans l’univers environnant ». André Leroi-Gourhan

A quoi sert une maquette ? Une maquette est un modèle réduit à trois dimensions, respectant les détails et les proportions d’une construction. Pour l’architecte, la réalisation d’une maquette peut fait partie du processus de conception d’une maison. Elle permet de passer du plan en 2 dimensions à un modèle réduit en 3 dimensions. L’architecte utilise parfois ce modèle réduit pour donner au client une idée plus précise de la réalisation finale.


Pour tout savoir :

Le carbet est une construction rectangulaire constituée de quatre poteaux en bois et d’un toit à deux pans. Il n’a pas de mur, des cloisons en lamelles tressées sont quelques fois installées pour créer des espaces intimes. Le toit de certains carbets descend très bas pour préserver un peu l’intimité. Les carbets sont souvent rectangulaires, mais ils peuvent être ronds comme le carbet de réunion que nous vous proposons de réaliser. Le carbet est rarement isolé, il fait partie d’un ensemble d’habitations qui constitue le village.

La maison businenge de faible dimension, possède une toiture formée de longs pans à très forte pente. Cette toiture déborde de la façade principale pour former une sorte d’auvent. Elle est constituée de feuilles de palmiers ou de bardeaux. Les parois latérales sont faites de deux ou trois planches. Le fronton en bois est parfois décoré de motifs symboliques sculptés ou peints. Ces maisons sont exigües, elles servent uniquement pour dormir et ranger les biens de la famille.

La maison traditionnelle créole est apparue pendant la période coloniale. D’abord de dimension modeste, sa taille dépend ensuite des revenus de son propriétaire. Les maisons présentées sont dites en pans de bois. Ce modèle constructif importé par les charpentiers de Marine, a dû s’adapter au climat local : fortes pluies et soleil. Dans les espaces de la structure en bois, les murs sont montés avec des briques ou avec des panneaux en lamelles de bois tressées, les gaulettes, enduites à la terre et à la chaux. La brique s’est répandue en Guyane, du fait d’importants gisements d’argile. Elle est le principal matériau de remplissage pour les murs. L’ample toit de tôle aux larges débords (auvents) de la maison, permet d’expédier l’eau de pluie loin des murs. Les impostes ouvragés favorisent la ventilation de la maison. Les fenêtres à persiennes permettent de réguler la ventilation et la lumière dans les pièces. Des portillons préservent l’intimité de la maison tout en laissant entrer l’animation de la rue.

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